Né à Paris en 1969, Lazoo a débuté sa production picturale dès 1986. Utilisant alors des pochoirs pour recouvrir les murs, il exerce aussi son talent sur papier, par des illustrations, qui seront utilisées ensuite dans la presse musicale, no tamme nt BEST, Rock’n’folk, et L’Affiche magazine dès 1990. L’univers de la BD et de l’illustration presse, orienté sur la musique devient logiquement son terrain de prédilection. Lazoo collabore ainsi en 1992 à Rapline, émission de référence du hip hop français présenté par Olivier Cachin sur M6, et développe avec Big Cheese records une série de pochettes de disques.
Sa rencontre avec le collectif de Graffiti MAC le pousse à intégrer le groupe pour développer une approche picturale commune. L’approche collective apporte de nouvelles possibilités à son travail, et paradoxalement lui permet de mieux situer ses intentions picturales et son goût pour la toile. Au travers de productions monumentales commandées ou issues de leurs propres initiatives, les membres du collectif MAC établissent une nouvelle démarche en France pour la production murale.
Cette innovation leur permettra de réaliser des projets ambitieux tels que la Raffinerie de Feysin, ou l’institut Français d’Athènes. Lazoo travaille désormais essentiellement la peinture, au travers d’expositions et d’évènements culturels. Cofondateur des rencontres internationales Kosmopolite, Lazoo a exposé en Allemagne, Japon, Belgique pour les carnets Moleskine et le Groeningen Museum. En 2009, il a notamment exposé au Grand Palais à l’occasion de « TAG au grandPalais », à la Galerie de la Chapelle au festival OFF D’Avignon, et à la GoGalery d’Amsterdam.
La créativité de Marko est sans limites, et comme la lumière, elle aime à traverser le temps et l’espace, puisant l’inspiration dans les endroits les plus inattendus, débusquant l’invisible sur une route de campagne, sur un beat de musique électro, contre un mur de HLM; sublimant le corps d’un danseur, re-dessinant le ciel électrifié d’une mégalopole, Marko capture dans ses faisceaux, des fragments d’âmes, et pénètre la vie jusque dans le cœur des gens.
BACK IN THE DAYS
De ses débuts, Marko a conservé le talent insolent et le goût de l’improvisation. Figure emblématique d’un mouvement qui prend son envol en France au début des années 80, Marko93 a contribué à faire entrer le graffiti dans la dynamique et la reconnaissance de l’art contemporain. A la fin des années 80, Marko peint des murs dans des cités, terrains vagues et voies de chemin de fer de sa banlieue (Saint-Denis). Inévitablement lié à l’univers Hip-hop, il est d’abord fortement influencé par les styles américains. Jusqu’aux années 90, il aiguise sa technique : lettrages, free-style, personnages réalistes et caricatures…
IN LIGHT I TRUST
A l’aube du 3ème millénaire, sur les traces de l’inclassable Man Ray, Marko commence à explorer l’univers du light-painting : c’est le début de la Future School. Interpelé par lestrainées lumineuses laissées par les phares de voitures sur une photo prise de nuit, ilcherche le procédé pour maîtriser ces traits de lumière dans l’espace et leur offrir l’éternité. Il apprend alors à apprivoiser l’obscurité, et fait bientôt jaillir la lumière de l’ombre. Marko s’attache à donner de l’épaisseur, de la temporalité, -de la grâce-, aux ondesélectromagnétiques dont notre œil ne perçoit qu’une infime part. Jouant avec les dernières technologies, s’appropriant les effets de persistance rétinienne, Marko réinvente etperfectionne le procédé –sur photo, puis sur vidéo-, développant le premier -et le seul-, le live instantané (real-time-video). Son champ d’applications est immense et l’enchantement des regards renouvelable à l’infini. Marko, qui préfère la performance en public pour un partage immédiat, investit des lieux aussi éclectiques que le Palais de Tokyo, le musée du quai Branly, le Grand Palais, le Stade de France, la cité des Sciences ou le prestigieux Mondial de l’Auto…
UN AUTRE FORMAT
Parallèlement, il se remet à la peinture sur toile (canvas), et mélange intuitivement bombes de peintures, crayons, pinceaux, et signe, entre autres, une couverture de Télérama* et une toile pour le prix du Jockey Club*…